Au contraire de ce que l'on lit parfois ci et là, toutes les filles n'ont pas un penchant pour le bad boy, le marginal, le rebelle, le ténébreux et j'en passe. Il y a aussi celles qui aiment le gentil garçon sérieux qui parle de ses études, de sa future situation professionnelle, de son rêve de couple stable, de son amour pour les enfants, de la petite maison etc. Bref un prince charmant trop parfait que l'on imagine d'un ennui mortel... au lit.
(Il s'agit d'après ce que j'ai compris
d'une dame qui cherche à faire des rencontres via une agence qui lui
envoie des profils correspondants à ses attentes: sexy, confiance en
soi, maîtrisant d'une situation et affirmation de soi. Seulement en
poussant ses critères à leur paroxysme c'est une dominatrice
professionnelle... allemande qui se présente au rendez-vous. Dame qui par son caractère et sa façon
d'être ne laisse pas indifférent.)
Il y a de grands garçons qui
reconnaissent leur besoin de discipline. Il se sont accommodés à
cette impérieuse pulsion qui les met régulièrement au garde-à-vous
à l'idée de devoir baisser leur pantalon et leur caleçon devant
une dame qui sait s'imposer. Mon homme aussi est passé par là. A
l'adolescence. Effet secondaire d'une éducation sévère, il
s’imaginait sous la couette « invité » par une belle
voisine pour lui avoir piqué une petite culotte sur le fil à linge.
Cette dame ne comptait pas en rester là et lui appliqua en guise
d'avertissement de ne plus recommencer une fessée de plus claquante.
J'adore
écouter mon homme quand il me raconte ses exploits de cette époque.
Surtout ceux qui le tentaient, mais qu'il n'osa pas accomplir.
Comme l'idée de piquer un magazine
particulièrement explicite, car il n'osait pas l'acheter à la belle
et très sexy marchande. Comme suivre une voisine dans un escalier
pour essayer de voir si elle portait des bas. Comme espionner une
dame dans sa salle de bain en train de se raser le pubis. Comme
regarder par un trou de serrure pour voir la jeune voisine de son âge
se pendre une sévère fessée.
Le
point en commun entre tout ces fantasmes était un réveil de son
besoin de discipline.
Il aimait s'imaginer passer des
vacances chez une gouvernante stricte, familière des méandres de la
pulsion sexuelle de jeunes hommes. Il trouvait particulièrement
rassurant l'idée de devoir payer pour ses faux pas, condensé dans
une phrase clef de la gouvernante:
Je
me occuperai de toi comme il le faut !
Nous sommes un peu éloignés de la
poésie d'une vraie dominatrice. Mais la structure du fantasme était
assez souple pour se glisser aussi dans ce registre certains soirs
quand le besoin de discipline s’avérait particulièrement
harcelant.
Quand on regarde bien on trouve une
action même pas commise qui réveille une culpabilité. Le fantasme
raconte pas à pas l'histoire d'une punition voluptueuse, accomplie
par une dame soigneusement décrite...