Dessin Geff |
Il
est temps alors pour moi de chercher le martinet et de le présenter
à Georges-Henry.
C'est un acte annoncé à haute voix
avec un regard droit dans le yeux de mon mari pour qu’il comprenne
bien que j'attache grande importance de le maintenir sous un régime
digne d'un adolescent de l'ère victorienne. Il a beau à me dire
dans ses moments de révolte qu'il me trouve vieillotte, rien n'y
fait. Imperturbable je lui explique qu'il fait selon ma conception du
monde partie de ces grands garçons avec un besoin tout naturel pour
la discipline et qu'il n'a qu'à demander avis à son deuxième
cerveau, celui de la petite tête, se situant sous son caleçon et
qui lui, plus perspicace que la raison de Monsieur approuve
pleinement et surtout visiblement mes méthodes éducatives. Par
conséquence à chaque fois que je désapprouve un comportement, je
continuerai de descendre son pantalon aux chevilles pour lui
appliquer une correction dont son derrière se rappellera pendant
plusieurs jours. Devant tant détermination, il baisse ses yeux comme
il se doit pour un garçon assez grand pour comprendre quelle service
lui est rendu par ce traitement.
Parfois il essaye de marchander. De
longues argumentations pour obtenir le droit de garder son caleçon
pendant ses punitions. Cela me fait rire de bon cœur, tellement je
le trouve ridicule quand il m'expose son point de vu, les mains
derrière son dos et en dansant d'un pied sur l'autre. Mal à l'aise
dans sa peau et transpirant, en gouttant au délice tant convoité
que je lui dise...
Non!
Il a dû passer des jours à réfléchir
pour trouver tant de choses à dire pour renégocier sa pudeur. Alors
pour faire durer le plaisir, je lui promets une décision pour le
dimanche matin, journée de sa confession hebdomadaire et le plus
souvent aussi de la « magistrale » comme il appelle
affectueusement notre cuisante séance très intime qui suit ses
confidences trop audacieuses.
Et
croyez moi, un homme dans la force de l'âge ne manque pas de
fantasmes insolites qui méritent punition.
Ceci dit jusqu’à nouvel ordre, ainsi
est-il convenu, que Georges-Henry accueillera notre martinet familial
par la nudité de son derrière.
Quand je quitte la pièce pour chercher
le martinet, je ne me trouve pas devant l'inadmissible allure de
certains grands garçons très mal élevés qui se moquent de la
bonne discipline et surtout de celle qui se donne le mal de leur
inculquer des manières irréprochables et qui fanfaronnent un :
Même
pas peur, même pas mal !
Pas que je veuille vanter
particulièrement les qualités de mon mari. Non, je n'ai pas honte
d'avouer que lui aussi fit partie de ces vilains garnements qui se
réjouissent de leur propre insolence. C'est à force de corrections
régulières que le germe du respect a pu trouver un terrain
favorable. Voila donc ce que j'aimerais dire aux autres dames dans ma
situation :
Ne
vous découragez pas dans votre mission de disciplinaire.
C'est en appliquant une éducation sans
faille sur de longues années que le comportement de votre mari
s'affinera pour vous combler de bonheur et de fierté de votre
travail. Étant donné que le mariage c'est pour la vie, le temps
nécessaire ne vous manquez pas. Pensez-y et n’hésitez pas à
établir votre autorité dès le début. Votre mari vous remercia
plus tard pour vos efforts.
Quand j'ai parlé pour la première
fois de mes aspirations d'introduire la discipline d'antan dans notre
relation, Georges-Henry s'est ouvertement moqué de moi. D'abord par
un long et interminable fou-rire, exprimant une arrogance masculine
hors pair et insoupçonnée de ma part.
J'ai su garder ma patience en pensant :
Rira
bien qui rira le dernier.
Sachant très bien qu'au font
Georges-Henry n'étais pas un mauvais gars, seulement un en manque de
repères sans le savoir lui-même. Un terrain propice donc qui vaut
le coup de le labourer.
Pendant sa phase de rébellion contre
l'introduction du martinet dans notre foyer, il a manque de peu un
soir, porté par la bière et par une victoire sportive, qu'il pousse
le vice pour partager le sujet avec ses copains des soirées foot en
me rendant ainsi la risée de la bande.
Il a suffit d'un seul regard de ma
part, pour l’arrêter net dans ses élans et j'ai su aussitôt que
le moment d'agir était venu.