Mon idée pour arracher d'un engrenage
pernicieux mon futur époux fut de plus simple. Me servir de son
jardin secret pour remettre de l'ordre dans la réalisation de ses
projets en adoptant une discipline positive et constructive.
Édouard avait connaissance de ses petites faiblesses de caractère
et de la chair. Il avait timidement effleuré le sujet à plusieurs
reprises, lors de nos repas en tête à tête. Visiblement son
alter-ego qui se perdait dans un imaginaire
scandaleux lui pesait dans le sens de n'avoir personne pour le
partager. J'avais bien compris qu'il me tendait une perche pour que
je pimente notre quotidien par des mises en scènes. Je ne me sentais pas affolée par de
telles confidences, car bien au fond je n'y voyais rien de bien
méchant. Une constellation de plus classique en quelque sorte :
Un
grand garçon en manque d'une main ferme !
Selon moi un couple se construit
méthodiquement. Il me suffisait d'abord de trouver la bonne démarche
pour arrêter sa folle course vers la dépravation manuelle, vraie
source de perte d’énergie précieuse si je peux me permettre
l'expression. Il fallait introduire une nouvelle échelle de valeurs
selon laquelle une satisfaction se méritait durement. N'étant pas
naïve au point de considérer les châtiments corporels comme un
remède radical contre la masturbation, je
sentais toutefois que les punitions énergiquement appliquées sur le
derrière calment la nervosité d'un grand garçon et lui permettent
d'apprendre à différer ses envies coquines. Il suffit de lire les
nombreux témoignages masculins qui parlent du retour du bâton le
soir sous la couette.
Voila
qui laisse supposer que leur activité manuelle cesse au cour de la
journée grâce à un régime de plus strict.
Puis quelle fierté aussi pour l'épouse
chevronnée non seulement de se trouver devant un travail
correctement accomplie par son mari, mais aussi devant un partenaire
de plus viril au moment de se coucher.
Seul
hic, la difficulté de certains messieurs pour admettre l'efficacité
d'un traitement aussi peu viril que la fessée.
Alors pour se donner des allures,
certains s'inventent les jeux sophistiqués dans lesquels ils se
trouvent entre les mains d'une dame entreprenante qui les fait vivre
mille et un tourments auxquels ils savent résister avec bravoure. Le
tout pour échapper à la simplicité d'un geste quelque peu
humiliant qui se contente de demander au grand garnement de dénuder
son derrière pour lui botter solidement ses fesses parce qu'il n'a
pas été sage. Cela change bien du grand héros qui résiste
imperturbable dans le donjon du château de la méchante reine. Par
conséquence la première partie du travail éducatif devrait porter
sur une remise en place des ambitions démesurés et chevaleresques
au bénéfice de l'acquisition d'un réflexe de baisser pantalon et
caleçon quand la dame le juge utile. Affronter la réalité au lieu
de se perdre dans le rêveries.
A suivre...
Merci chère Isabelle pour vos considérations éducatives. Comme on peut lire au bas d'une jolie illustration érotique de Leon Froze qui a plus de 100 ans "L'épouse fouetteuse conquiert son mari" mais elle doit aussi veiller à ne pas se contenter d'assouvir le fantasme de so futur époux. Elle doit aussi le canaliser et le transformer en source de satisfaction mutuelle. Il ne s'agit pas uniquement de contenter son époux mais aussi de lui faire acquérir les bons réflexes parmi lesquels celui de baisser son pantalon pas seulement quand il en a envie mais dès que Madame considère que cela est utile et seulement lorsque Madame considère que c'est utile
RépondreSupprimerJ'en convient parfaitement avec vous cher Monsieur Arthur. Il en existe maints messieurs avec un faible pour la discipline vicelarde. C'est un bon potentiel, mais il faut une sacrée volonté, une main ferme et beaucoup de patience de la part de l'épouse pour faire prendre gout au monsieur à une discipline constructive. Voila qui rend l'aventure en couple très excitante pour la dame en imaginant mille et un stratagèmes pour faire son de homme tant aimé (n'oublions jamais l'amour!) un mari modèle. Un vrai défi !
RépondreSupprimerExactement. Ma compagne souhaite d'ailleurs éviter la "discipline vicelarde". Ces derniers temps, la plupart de mes fautes sont punies par des lignes d'écriture (il s'agit souvent de copier des fables de La Fontaine) qui ne sont pas systématiquement accompagnées de fessées. Madame trouve que j'y prends parfois trop de plaisir. Et lorsqu'elle n'est pas toujours d'humeur à continuer le fessée jusqu'à ce qu'elle devienne franchement douloureuse, elle préfère alors "punir vraiment" en s'y prenant autrement. Je dois dire que la méthode est efficace et que je n'aurais jamais imaginé que mes fantasmes adolescents de femmes sexuellement dominatrice me poussent par un drôle de chemin à adopter un comportement exemplaire par crainte de devoir passer une soirée terriblement ennuyeuse à recopier des poèmes avec le secret espoir que si le travail est bien fait, Madame conclura peut-être cette longue soirée d'écriture par une leçon de moral et quelques coups de cravache
RépondreSupprimerIl existe effectivement une multitude de nuances à explorer entre une discipline vicelarde et une discipline en apparence désexualisée. N'oublions pas que nous n'avons pas un enfant devant nous, mais un adulte qui choisit d'embrasser la discipline par les méandres de sa libido.
RépondreSupprimerPersonnellement il me paraît important de garder alors la libido à vif. Il en semble de même chez votre dame qui en vous imposant de l'écriture réussit d'un coup de maître de garder à vif votre émoustillent tout en vous faisant passer l'épreuve de l'ennui. Ce dernier défini en fait comme une absence d'espoir de satisfaction. C'est intéressant comme méthode disciplinaire !
Je transmettrai vos félicitations à ma compagne. Elle a emprunté l'idée des lignes à Mlk en lisant un article sur son blog "corner's obsession". C'est surtout "le système des bâtons" (chez lui 1 bâton = 1 page de bled) qui lui a semblé pratique et c'est vrai que c'est très efficace. Avant, c'était généralement le soir, une fois les enfants couchés, que ma compagne me convoquait pour me parler de mon mauvais comportement éventuel de la journée mais c'est difficile d'être systématique, et certains mauvais comportements n'étaient pas sanctionné. C'est pourquoi désormais elle a à sa disposition une petite feuille dans un tiroir où elle inscrit immédiatement des bâtons lorsque je me conduis mal (ou me demande de le faire). C'est discret et personne à part moi - qui n'ait pas toujours la conscience tranquille - n'y prête attention. Une fois que le moment s'y prête, en général le soir, c'est à moi de venir vers elle en lui apportant les Fables de La Fontaine, manière de lui rappeler que j'ai commis une faute et que cela ne peut rester sans conséquence. C'est l'occasion d'en parler, de présenter mes excuses et pour Madame de choisir la punition (en général des pages de La Fontaine à copier mais ça peut être d'autres textes ou d'autres types de punition en plus ou à la place). L'intérêt est double je trouve : d'une part le rituel (lorsque je viens demander la punition ou que j'apporte le cahier noirci de lignes) et d'autre part l'aspect dissuasif (je n'aime pas copier et cela me fait regretter mon acte lorsque la punition est longue). Qui plus est le choix des textes (leur contenu et leur longueur) permet de faire passer des messages, ce qui apparemment amuse beaucoup Madame qui choisit les textes avec soin et me demande parfois ensuite de les lire à haute voix
SupprimerJe connais bien le blog de Mlk que je lis régulièrement. On y assiste à un véritable passage du fantasme de la discipline domestique à sa réalisation en couple. Pour le dire tout de suite pour ma part je préfère la fessée, puis une plus ou moins longue séance de ménage au lieu de copier des lignes. Puis mon homme me trouvant toujours devant un clavier aime beaucoup me faire décrocher de l'écriture. L'idée de madame Mlk en utilisant des bâtons me paraît fort judicieuse et je comprend votre dame de l'avoir reprise. Mais ce que je retiens surtout c'est l'amusement de votre dame. Voila un secret pour réussir un discipline conjugale. Je verrais mal une structure purement austère qui se prend trop au sérieux. D'ailleurs j'imagine bien le plaisir de voir son homme devant son cahier en train de copier ses lignes. Je serais trop tentée dans untel cas de lâcher quelques réflexions du style : Alors cela avance...
RépondreSupprimerOui, il s'agit aussi d'apprendre en s'amusant. J'aime beaucoup lorsque la dame jubile de la punition qu'elle donne au monsieur, sur le ton "bien fait pour lui", un peu comme dans les dessins animés où l'on rit des mauvais tours qui se retournent contre les vilains. Quant au type de punitions, le ménage à aussi ses avantages pour les messieurs un peu trop nerveux. Je le trouve par exemple fort intéressant lorsqu'il s'agit de canaliser une libido trop débordante (après un geste ou un mot déplacé par exemple). Frotter la douche ou les casseroles en inox, voilà quelque chose qui inculque le respect ("tu t'es comporté vis à vis de moi comme si j'étais un objet alors que ce n'est pas le moment, va donc dépenser utilement ton énergie sur des ustensiles adéquats" semble alors dire la dame). C'est tout un art de trouver la punition qui correspond à tel ou tel comportement fautif. Et pour en revenir à la copie de lignes, un de ses intérêts réside dans le choix du texte qui peut correspondre à la faute mais de diverses manières : il y a les leçons de morale (type La Fontaine ou manuels d'éducation morale datant du début du 20ème siècle) mais ça peut être aussi des extraits de romans ou des poèmes qui plaisent à la Dame et que le Monsieur ainsi découvre. Pour reprendre l'exemple plus haut : en cas de manque de galanterie, faire copier des lettres d'amour ou des sérénades peut se révéler tout aussi judicieux que d'envoyer le monsieur au coin se calmer ou à la cuisine faire le ménage car le contenu de ce qu'il écrit peut ajouter un aspect "prescriptif" à la punition ("voilà de quelle manière je souhaite que tu t'adresses à moi : copie le pour apprendre"). La punition révèle alors sa dimension amoureuse car c'est bien de partage dont il s'agit
SupprimerJe pense que la discipline domestique va de paire avec le plaisir de pouvoir appliquer une bonne leçon à son partenaire. J'insiste sur le fait
RépondreSupprimerque la punition soit justifiée autant pour la dame qui applique que pour le monsieur qui va être corrigé que ce soit physiquement ou autre. Je doute que la discipline domestique puisse fonctionner sur un principe d'injustice ou de prétextes. Personnellement j'aime beaucoup les punitions corvée ménage. Je trouve fort intéressant la riche imagination de votre dame qui vous convient parfaitement. Voila qui montre que la DD reste une pratique sur mesure et d'où l'inutilité d'écrire un mode d'emploi.
Je pense qu'un les inconvénients d'un besoin de punition sont souvent les dérapages verbaux de toute sorte envers la personne qui éduqué. Sur ce point de vue, le comportement peut facilement ressembler à une crise d'adolescence. Personnellement je trouve que le faux ado ne devrait pas être privé de martinet ou de strap comme chez vous, mais il faut savoir utiliser la méthode forte avec parcimonie. D'où l’intérêt justement de trouver d'autres punitions...
Il y a effectivement un moment où le besoin de punition est si fort que l'énervement qui en résulte passe par des dérapages verbaux. Et je vous rejoins tout à fait sur la centralité de la fessée. Pour le dire clairement en ce qui me concerne, passer un certain stade, il n'y a que cela qui me calme et qui m'apaise. J'ai alors besoin que ma compagne se montre ferme et sévère et qu'elle aille un peu au delà de ce qui me parait suffisant
RépondreSupprimerHeureusement vous savez comment calmer efficacement cet état plutôt désagréable et surtout votre s'en montre complice.La discipline domestique a encore mauvaise réputation de nos jours, mais je doute que cela changera sans mettre des tenants et des aboutissants sur la table. En gros il s'agit d'une forme d'amour particulièrement intense en s’adaptant mutuellement aux besoin de son partenaire!
RépondreSupprimerBonjour Isabelle et Mr Arthur,
RépondreSupprimerJ'ai lu avec attention vos récits respectifs. Bien d'accord avec vous Isabelle, concernant l'acceptation de la Discipline Domestique dans le grand public sans que cela aboutisse par dérapage vers la violence.
Proposer n'est aucunement imposer et parfois les deux actions sont confondues négativement.
Hommes et femmes réagissent différemment dans une même situation.
Les femmes privilégient souvent la réflexion avant l'action alors que les hommes jouent en revanche la carte de l'action.
En cela, je comprend tout à fait le sentiment éprouvé par Mr Arthur d'un agacement découlant d'une excitation naturelle portée à son sommet. Comme la cocotte-minute, sous pression, il faut éteindre le feu si l'on ne veut pas qu'elle explose. Une énergie trop longtemps canalisée finit par produire parfois l'effet inverse de sa fonction première. Dommage. Apprendre à résister à la tentation relève d'une volonté herculéenne. Mais nous ne sommes point des demi-dieux. Hélas ! Rires.
Mac-Miche.
Bonsoir Isabelle...
RépondreSupprimerVotre évocation des exercices de Bled m'a bien fait rire. De bons souvenirs. Tout comme les Fables de ce bon monsieur de la Fontaine, que j'illustrais avec beaucoup de plaisir. Belle époque pour moi, dans l'ensemble. Au fait : sont- ils tous et toutes encore au goût du jour ? Si c'est négatif, c'est bien dommage. M'enfin !!!
Les fables de La Fontaine étaient au programme de la maternelle de ma fille. Toutefois je ne saurais dire si elles se lisent dans d'autres écoles aussi. C'est un bien ambitieux projet de les illustrer. Notamment que Gustave Doré est passé par là. Enfin, je ne suis pas une spécialiste de l'illustration...
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerC'est juste. Ne perdons pas ce pan de notre patrimoine littéraire. Les Fables ont également été savamment illustrées par Benjamin Rabier.
Et dont je possède une version d'origine rééditée.