(Bande d'annonce officielle du film)
Il n'est pas un secret que les
fantasmes sexuels de ces messieurs m’intéressent. Pourvu que la
présentation se fasse sans vulgarité et aussi sans vouloir
m'impressionner par d'éventuelles performances, je suis d'une
excellente écoute. Cependant il est très rare de tomber sur des
messieurs qui se permettent « de baisser ainsi leur froc »
devant une dame. Encore plus difficile est-il de tomber sur un jeune
prince qui ose faire des confidences. Pourtant quand j'étais ado
moi-même, je mettais le paquet pour les désinhiber. La réussite
n'était que rarement au rendez-vous. Alors peu étonnant que cette
bande d'annonce m'attire. Enfin un film qui met en scène, sous forme
romancée, la curiosité sexuelle d'un jeune prince charmant, version
James Dean, envers des fantasmes peu habituelles.
Visiblement, comme semble prouver cette
histoire, pour connaître ce qui provoque les émois sous le caleçon
d'un jeune homme...
...il
faut une (très belle) dame mure qui sait se montrer en initiatrice.
Peut-être parce que une situation
égalitaire entre deux ados, dans le sens d'un manque d'expérience
des deux côtés, pose non seulement le problème de l'initiative,
mais aussi comment s'y prendre concrètement. C'est le moment de la
vérité. Bien de princes aimeraient entendre :
… je
te ferai, ce que tu voudras...
Enfin non, je n'ai pas encore tout bon
là ! Voila ce qu'ils veulent entendre.
… je
te montrerai ce que je sais faire...
On revient donc à la mistress, sorte
de superwoman qui elle maîtrise toutes les registres. Contrairement
à notre séductrice débutante, qui ne connaît encore rien en
travaux pratiques. Notons qu'il ne suffit pas de savoir manger un
cornet de glace ou une banane pour faire monter au septième ciel un
homme. Sans parler de l'art suprême de manier un fouet.
Tu connais
rien toi sur le rôle d'une mistress, isabelle !
Euh...
non, rien du tout !
Mon chéri, au même âge que le jeune
homme de ce film, était encore en train de chercher sa vocation. Ses
rêveries grouillaient de dames sévères qui savaient mettre de
l'ordre dans son chaos de pulsions contradictoires. Dompter la bête
en soi, veut dire toutes ses vilaines fantaisies, censées à faire
rougir une fille sérieuse.
Comme
si le filles sérieuses n'avaient pas d'envies sexuelles.... passons.
Et voilà, nous y arrivons ! Se
dévoile ce qui m'excite particulièrement dans la thématique qui
soulève ce film. Ce que je n'ai pas vécu quand j'étais ado,
entendre un prince charmant avouer ses fantasmes les plus fous à la
fille de son cœur. Je parle là essentiellement pour les
constructions intermédiaires, les vraies fantasmes quoi, impossibles
à réaliser pour de vrai, au mieux sous forme de jeu. Ce que retiens
de cette bande d'annonce :
A
croire que certains hommes, peu importe leur âge, parlent seulement
sous la menace du fouet !
Ps : J'adore le coup de colère
d'Emmanuelle Béart sur son escalier en faisant claquer le fouet. Je
peux m'identifier à des tels états d'âmes, aussi , sans le moindre
mal !
Vous avez tout à fait raison chère Isabelle. Lorsque durant l'adolescence se sont forgés en moi les fantasmes de femmes sévères et autoritaires, il me semblait rassurant d'être face à quelqu'un qui ordonne et contrôle la situation. La peur de l'inconnu, la crainte de ne pas savoir y faire disparaissaient dans ces scénarios improbables où une femme plus âgée prenait en main mon éducation sexuelle. Il est probable que certains garçons aient à cet âge envie d'entendre "je te montrerai ce que je sais faire" mais pour ma part, je crois que j'avais plus précisément envie d'entendre "je te dirai ce que tu dois faire." Je devais m'imaginer que les femmes étaient très exigeantes sexuellement (les filles de mon âge devaient s’imaginer la même chose des garçons). Je trouvais rassurant qu’elles l'expriment y compris en punissant les erreurs de jeunes débutants car je commençais sans doute à percevoir que les meilleures méthodes éducatives en ce qui me concerne étaient les plus cinglantes… Je continue de le penser mais avec le temps, mes fantasmes se sont déplacés de la sphère purement sexuelle à la sphère conjugale. Si j'aime que ma compagne prenne parfois les choses en main au lit, je n’aimerais pas que ce soit systématique et je trouve plus amusant de varier les plaisirs. En revanche, il me parait bon et sain d'avoir à la maison quelqu'un qui surveille mon comportement général et punisse mes vilains comportements. Le fantasme de la domina en cuir s'est petit à petit mué en celui de l'épouse exigeante et sévère, davantage compatible avec la vie de couple (votre autre blog a d’ailleurs beaucoup contribué à nourrir ce cheminement et je vous en suis infiniment reconnaissant). L’épouse sévère n'est pas forcément directive dans le lit conjugal et peut exiger de son dévoué mari qu'il l'honore avec passion sans avoir à lui décrire par le menu comment il doit s'y prendre. Il est même bienvenu que le Monsieur ait un peu d’initiative. L’inverse serait vexant… et mériterait une bonne correction
RépondreSupprimerJe pense cher Arthur que la discipline domestique n'a pas de secrets pour vous. Je n'ai jamais compris pourquoi les personnes avec de tels penchants devraient se contenter d’aventures extraconjugaux au lieu de réaliser ses désirs en couple. La « discipline domestique » domestique en quelques sorte le fantasme du partenaire sévère et le rend utilisable au quotidien. Et comme vous témoignez si bien ce n'est pas une structure de plus rigide que l'on trouve dans le rituel BDSM, mais un cadre plutôt souple « ritualisant » seulement quelques aspects de la vie conjugale en laissant une large place à la créativité et aux désirs des partenaires. Je pense qu'une la DD n'est pas reproductible dans un relation épisodique, mais qu'elle a besoin du quotidien pour se mettre en place pour être vraiment satisfaisante.
SupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerMerci pour l'extrait du film. Le ton est donné dés le départ. Emmanuelle Béart est sublime dans ce rôle. Pour une fois, c'est elle qui mène le bal. Rires.
On peut s'identifier au jeune homme à la fois fasciné et craintif vis-à-vis de cette jeune femme très bien dans sa peau. Une autre femme plus mûre joue à ses côtés mais est-ce la "Domina-en-chef" ? Une femme de l'entourage du jeune homme? On peut s'imaginer à sa place dans cette quête de LA femme qui l'initiera aux plaisirs douloureux des jeux de l'amour. Une bien belle initiatrice.
Tout cela nous revoit à l'image de l'homme en herbe que nous étions à cet âge: on est certes maladroit ou hésitant, ou bien empressé mais jamais insensible. On se cherche...
Le hasard nous fait aussi croiser des femmes aux tempéraments divers. D'où ces fameuses "amies intimes de Maman", parfois complices ou encore initiatrices (sévère ?) de notre découverte des jeux "pour grandes personnes". Elles nous donnent confiance en nous, savent nous réconforter avec les mots qu'il faut, au bon moment. C'est extrêmement important. Les mots. Mettre des mots sur les maux.
Mon attirance pour les femmes au tempérament "autorité bienveillante" a été orientée par mon éducation. En effet, étant d'une santé fragile (ALD héréditaire), ma mère me couvait à raison.
J'avais du mal à me voir vivre d'une manière indépendante, chose à laquelle aspirait tout jeune ado. Je sentais ce besoin d'une main féminine secourable, tendre et ferme à la fois. Et en même temps, c'était difficile de l'avouer. De plus, mon physique filiforme me complexait intérieurement. Donc c'était difficile pour moi de séduire les fille de mon âge. Et chose importante, mes pbs de santé m'ont très tôt confronté au monde des adultes et ont fait mûrir mon caractère plus vite que mes camarades du même âge. Et je me sentais mieux compris par les adultes, et par les femmes en particulier, que par les jeunes filles de mon entourage.
J'étais en quelque sorte tiraillé entre deux "contradictions"... Cruel dilemme...
Mac-Miche.
Merci pour ce témoignage cher Monsieur Mac-Miche. Je pense que le fantasme de la dame initiatrice hante la plupart de jeunes « apprentis hommes ». Cette dame rassure par sa connaissance et le jeune monsieur peut laisser tomber le masque, ce qui est plus difficile en face d'une fille de son âge. Bon, cette dame n'est pas toujours sévère pour tout le monde, mais je pense pour les amateurs de notre sujet la probabilité qu'elle le soit me semble grande...
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