mercredi 16 mars 2016

Remise dans le droit chemin 9 (petite fiction)


Plus tard, dans l'après-midi, je me suis trouvée toute seule devant le goûter. Édouard n'étais pas revenu de sa sieste. Pourtant je lui avait dressé une jolie table de circonstance. La cravache juste à côté de moi, pour souligner mon nouveau statut d'éducatrice. J'ai dû attendre longtemps avant de voir l'arriver. Il avait encore très mal aux fesses, ce qui me réconforta dans mon dosage. Mais surtout il me semblait très gêné par ce qui s'était passé. Je n'aurais jamais cru que dans un tel cas, il se cacherait au lit. C'était le fou-rire qui me guettait. Voila qui le déstabilisa encore plus. Je l'ai vu rougir quand son regard s'est posé sur notre cravache. J'ai essayé donc de le mettre à l'aise.

Il n'y a pas de honte de se prendre une bonne fessée de temps en temps, mon cher Édouard ! Tu en avait besoin depuis si longtemps. N'est-ce pas ?

Au fond de moi, je savais très bien que ce ne sont pas les bonnes paroles qui délient la langue d'un grand garçon qui porte un lourd secret. C'est le contact charnel qui lui procure un sentiment de sécurité, propice aux confidences. Je suis allée chercher un flacon de lotion apaisante et avec un petit geste je fit comprendre à Édouard de baisser son pantalon et son slip. Je fus touchée par sa rapidité de s’exécuter. On aurait dit un bon réflexe acquis. Ensuite il a dû se pencher sur la table et je me suis installée derrière lui sur ma chaise. Quelle vive couleur afficha son postérieur. La fraîcheur de la lotion lui procura un soulagement instantané, accompagné d'un long gémissement. J'ai commencé à lui masser doucement ses fesses, non pas sans m'amuser de l'aspect cocasse de la situation. L'action de ma main lui fit beaucoup d'effet et je me suis aperçu d'un subite retour de sa virilité. J'ai agrandi alors le champs de mon massage en invitant Édouard de se laisser aller... je veux dire verbalement.

Il a commencé à me parler de son adolescence. D'une voisine qui en rien ne correspondait à son idéal féminin. Sèche dans sa façon de parler, brune avec de longs cheveux toujours attachés, elle dégageait indéniablement un parfum de rigueur de vie. Il avait une vraie aversion contre cette dame.

Non, elle ne l'avait jamais fessée, ni même le menacé d'une fessée.

Il n'y avait absolument rien de personnel dans leur lien de voisinage qui aurait pu créer un sentiment érotique.

Néanmoins le soir venu il se sentait irrésistiblement attiré par elle.

Dans ses rêveries sous la couette, il imaginait qu'elle le tira par les oreilles dans son appartement parce qu'elle avait un mot à lui dire. C'est ainsi que j'ai appris que dans ses premières fantaisies voluptueuses il se voyait sur les genoux de cette dame se prenant une sacrée déculotte. Puis à chaque fois sa pulsion assouvie (par sa vilaine main, cela va de soi!), il se jura de ne plus jamais recommencer d'évoquer des telles histoires. D'oublier la voisine et son univers troublant se trouvant derrière sa porte. Il essaya de penser à autre chose le soir venu. Hélas avec peu de succès. Pendant ce temps dans la vie de tous les jours, il devint de plus en plus timide envers elle. Surtout quand il croisa cette dame, l'objet de ces convoitises inavouables. J'ai compris alors que mon Édouard pour s’épanouir n'avait nullement besoin d'une compagne aux allures de Cendrillon, mais partageait avec le père de cette dernière le goût pour les dames de caractère. Voila qui tombait bien au bien au point que j'étais disposée de lui pardonner de me parler d'une autre femme pendant que j'étais en train de le masser. Mais j'ai compris aussi qu'il avait besoin d'évacuer ses démons et je me suis chargée qu'il quittât le lieu de sa confession avec une option... petit zizi.

A suivre...

4 commentaires:

  1. Je profite d'une insomnie, Isabelle, pour vous expliquer certaines théories de mon épouse.

    Celle-ci fait remarquer que nous vivons dans une société sexiste et misogyne, où donc les hommes, même ceux qui ne sont pas spécialement machistes personnellement, ont tendance à faire preuve de machisme de temps à autre. Cela va de laisser naturellement les tâches "féminines" à leur conjointe à la teneur de leurs réflexions et réactions. Elle trouve que les hommes ont parfois des réactions de grands enfants gâtés qui font un caprice (d'où cris, injures... souvent elles mêmes machistes, comme "en*ulé").

    Aussi trouve-t-elle très bien que je reçoive, à titre de loisir, de punition ou de traitement médical, la fessée ou une forme de pénétration anale. Le souvenir de ces scènes devrait calmer l'homme qui se laisserait aller au machisme.

    Elle pense par ailleurs que les transgressions machistes ou d'enfant gâté et capricieux doivent être punies chez moi. Une crise de colère, c'est normalement la fessée ensuite avec une "explication" au sujet de mon comportement. Parfois la forme de la punition est adaptée par rapport à l'offense: un "tu me fais c*er" m'a valu, outre une retentissante fessée, une séance de purge qui m'a pris au mot; un "enculé" m'a valu, là encore après une bonne fessée, une séance de phallus.

    Même si ces traitements sont plus difficiles à mener avec des enfants dans la maison, elle essaye de les appliquer sans trop de délai.

    Bien entendu, l'idée n'est pas que l'usage de la force et le châtiment corporel en lui même dissuadent de la mauvaise action, mais que celle-ci soit associée dans l'esprit à des reproches, une posture, des actes honteux.

    Notez également que, pour des actes à punir pas trop sérieux et si la punition a provoqué chez moi quelque allégresse "devant", elle ne voit pas d'inconvénient à m'aider à évacuer la tension. Généralement elle le fait d'une façon qui lui profite; vous connaissez son attachement au "devoir conjugal" par les voie classiques.

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  2. Comme d'habitude je me joins au bon sens de votre dame. Je trouve également que dans bien de messieurs une trace trop persistante de l'enfant roi, surtout dans la jeune génération avec parfois une suffisante exaspérante. Voila pourquoi je dédie certains de mes textes aux grands garçons. Bien que mon homme partage avec moi naturellement la plupart de taches domestiques qui peuvent se poser dans dans un ménage, nous tenons toutefois à un certain partage de rôles selon le schéma classique. Le lourd et ingrat comme le bricolage pour mon homme, la déco, le cirage de toute sorte et de faire « briller » pour moi. Évidement cela peut amener, vu de l’extérieur à un certain machisme de mon homme. Mais disons il m'importe aussi beaucoup, déjà pour la libido, qu'il garde un petit côté machiste. Ceci dit il me semble entre le garçon trop gâté et les tendances « macho » votre dame couvre bien la plupart d'agacements qui peuvent se poser à une dame dans un couple.

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  3. J'adore cette série et particulièrement cette histoire qui met en scène le grand talent de Marie Hélène pour discipliner son Edouard. La confession est très intéressante pour pousser le Monsieur à assumer ses désirs et à permettre à la Dame de les orienter dans la bonne direction : celle constructive d'une vie de couple épanouie où le Monsieur met ses fantasmes au service de sa compagne. Pour ma part, je me suis senti très soulagé le jour où j'ai pu raconter à ma compagne à quel point mes fantasmes pour les femmes dominantes étaient lointains et profonds. Je lui ai en particulier fait lire les histoires érotiques sur lesquelles je me masturbais adolescent et encore adulte. Cela ne lui a pas déplu bien au contraire. Davantage que les situations, elle a je crois apprécié mon honnêteté. Cela s'est passé au moment où il est devenu clair que je n'avais plus le droit de gaspiller mon énergie sans son autorisation. Elle n'est pas idiote et savait bien que je faisais des bêtises derrière son dos. Au lieu de fermer les yeux, elle les a soudain ouverts très grands. Je n'avais plus le droit de jouir sans elle mais j'avais l'impression d'avoir le droit de tout lui dire. Ces confessions (souvent par mails dont nous parlions parfois ensuite) sont devenues source de plaisir (ne pas jouir tout de suite mais partager ses désirs). Après coup, j'ai souvent eu honte de ce qu j'avais dit ou écrit mais ma compagne a toujours su être d'une écoute bienveillante (votre scénette où Marie-Hélène soulage Edouard montre d'ailleurs avec beaucoup de talent jusqu'où cette bienveillance pourrait aller). A l'instar de votre héroïne, ma compagne me punit pour mes actes mais jamais pour mes fantasmes. Cela lui plait de les entendre et de s'inspirer de certaines choses lorsqu'elle juge le moment opportun. Cela lui donne aussi l'occasion d'exprimer ses propres désirs qu'il me plait bien entendu de connaître. C'est ainsi que progressivement certains de mes fantasmes sont devenus les nôtres et que loin des masturbations post-adolescentes, ils ont pris corps dans notre chambre à coucher ou, pour les plus humides d'entre eux, dans notre baignoire (hum hum)

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  4. Je suis très contente que mon histoire vous plaise, cher Arthur. En lisant votre commentaire, je retrouve sur bien de points mon propre couple. Comme votre dame, j'ai toujours aimé écouter les fantasmes de mon homme et je l'ai mis à l'aise dès le début sur ce point. Je m'étais déjà aperçue dans ma vie de célibataire qu'il fallait pimenter la situation pour vraiment désinhiber un monsieur et j'étais donc prête pour recueillir des confidences quand je me suis mise en couple. Toutefois je pense qu'il faut être bien dans sa peau et disposer d'une personnalité solide pour un tel exercice. Ce qui me semble aussi le cas de votre dame qui avec beaucoup d’intelligence œuvre pour le bien de votre couple.

    J'ai lu il y a quelque années un intéressant texte sur la culpabilité dans la masturbation quand on est en couple. L'auteur considérait cette disposition comme une donnée naturelle. Évidement la chasteté en couple hors rapports conjugaux est mauvaise pour le commerce et on essaye par tout moyen de culpabiliser les personnes... de culpabiliser.

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